L'attaque!

Il est 9 heures du soir et je suis fatigué, j'ai marché toute la journée d'aujourd'hui et d'hier, je regarde le soleil se coucher. La route est en terre battue, sur le bord de la route il y a un peu d'herbe. La forêt envahit chaque côté de la route, j'approche de Dhol-Amarth.

Je regarde dans mon sac et il ne reste rien à manger, je soupire et continu mon chemin. J'entends un bruit, une charette approche, je me jette dans l'oré de la forêt et je ressens une monter d'énergie soudaine.

Je le voie, ils sont 3, la charette avance lentement avec un âne qui sert de propulsion. Soudainement une pensée traverse mon esprit:

-Si je la cambriolais...

Quelque seconde plus tard, les trois hommes sont mort dans une marre de sang, je suis blessé à l'avant bras, je crache sur le visage du gars qui ma blessé. Je commence à fouiller et je m'aperçois que c'est une charette de courrier. Je l'examine et je tombe sur une lettre pour Hadrian, je me souviens de lui, c'est un diplomate de Gonno. J'ouvre la lettre, je la lis rapidment, il offre de l'argent pour tuer un autre diplomate. Je décide de partir à Gonno pour règler le problème moi même et pour mieux comprendre. Qui sait, peut-être que je vais me trouver un travail comme assassin bien rémunéré. Je sors de la charette et je mets le feu sur les corps et sur la charette pour ne pas laisser de trace.

Je commence à courir sans jamais m'arrèter...

Un ciel noir, la lune est la seule source de lumière dans les environs, bien que de minces nuages la recouvrent de temps en temps. Un vent, rafraichissant l'air humide et étouffant, faisait bruisser les branches des grands arbres de la forêt. Les papillons de nuit passaient tout près des animaux nocturnes, comme un renard qui chassait un lièvre. Bref, tout était normal, rien de spécial ne se passait dans cette chaude soirée. Enfin, pas tout à fait, à un moment, durant le 60 minutes qui précédait la 22ième heure de la journée, des cris se firent entendre, et des bruits signifiant une bataille. Evidemment, une bataille inégale, puisqu'aucun crissement entre fer ne se faisait entendre, sans doute des marchands sans prudence, qui n'avaient pour armes que leurs mains et peut-être un poignard, rien de plus. Après quelques minutes, plus rien. C'était terminé.

Un rôdeur passait pars là, en fait, il était en mode chasseur à ce moment. Le gibier sortait à ce moment de la journée, parfait pour se procurer un dîner et des provisions pour les jours à venir. Rowen courait silencieusement entre les arbres, son arc à la main, suivi de son fidèle compagnon. Rien pour l'instant, à pars quelques oiseaux, rien de comestible! Puis, il entendit quelque chose. En fait, c'est le loup qui grogna pour dire qu'il avait sentit quelque chose. Le chasseur tendit l'oreille, des pas. Quelle chance! Peut-être était-ce un cerf? Il suivit l'animal qui se dirigea vers un sentier, et il apperçu une silhouette qui courait. En se rapprochant un peu plus, il vit que c'était un homme, il courait très vite. C'était lui! Celui qui avait fait toute cette pagaille à l'orée de la forêt! Le loup, sans crier gare, bondit vers l'assassin, et mordit ses vêtements. Rowen, terrifié à l'idée que Darkatos tente de le tuer, s'accroupit et siffla, restant dans le pénombre. La bête ne broncha pas, alors le rôdeur se releva et marcha, pour être sûr que l'homme ne découvre pas son emplacement exact. Il dit d'une voix basse :

-Dagnir! Reviens ici!

Le loup lâcha les vêtements et retourna à l'ombre des arbres pour retrouver son maître. Rowen, décidé à ne pas se faire voir, partit en courant. La terre sous lui montait, une colline se dressait et le sentier semblait descendre. Convaincu d'avoir semé l'homme, il ralentit ,mais trébucha sur un pierre, ce qui le fit tomber dans un vieux buisson, dans lequel les fines brahcnes cassèrent bruyament sous lui ,et roula finalement en bas de la pente, tout juste sur le sentier. Le chasseur recracha les feuilles qu'il avait quasiment avalé et releva la tête, pour s'apercevoir que des bottes se tenaient juste devant lui.

Plume était d'une humeur délicieuse en cette nuit étouffante . Elle avait appris une excellente nouvelle et la joie rayonnait sur son visage. Le vent jouait dans sa chevelure laissée libre comme a son habitude. Sa tête avait été mise a prix quelques jours plus tôt suite au vol chez une personnalité de la ville. Or une autorité supérieure avait annulé toute poursuite. Sûrement quelqu'un qui pensait avoir besoin de ses services. Son bonheur était incomparable et elle se surprit même a penser qu'elle serait capable de parler a un humain sans être désagréable, chose quasiment impossible pour elle.
Son écureuil escalada alors son corps jusqu'à son épaule pour lui mordre l'oreille et sa pie se mit a jacasser avec ardeur. Plume s'arrêta, toute ouïe. Elle put entendre un bruit de chute et de branchages tout proche de l'endroit ou elle se trouvait. Décidée a connaître la cause de ce raffut, elle s'approcha de la source du désordre.
Un homme était allonge sur le sentier. Il recracha quelques feuilles avant de s'apercevoir de sa présence. Elle le dévisagea, ou du moins, le regarda avec attention car la moitie de son visage était cache. Elle ne vit que ses yeux qu'elle devina bleus malgré la pénombre environnante. Un sourire moqueur vint étirer ses lèvres.

-Besoin d'aide? demanda-t-elle avec ironie, la moquerie percant dans sa voix.

Son écureuil sauta de son épaule et s'approcha de l'homme avec suspicion, s'aventurant même jusqu'à son visage. Il agrippa une mèche de cheveux et tira dessus.

Pourquoi ce genre de truc n'arrivait qu'à lui? Maladroit, c'était le défaut qu'il détestait le plus, et qui le mettait souvent dans de mauvaises situations. Comme à ce moment, il était pris, encore, et entouré d'inconnus. Il n'avait pas du tout envie de discuter, et réussirait peut-être à s'en sauver, il l'espérait. Ces derniers temps, les sauvages semblaient de plus en plus courants, pourquoi ne pouvaient-ils pas se trouver simplement une maison et y vivre, sans rôder dans les forêts et lui poser pleins de questions? Il n'aimait pas qu'il y ait de plus en plus de rôdeurs, cela créait trop de conflits, et trop de rage dans les villages, ils se faisaient détester car la plupart étaient des assassins ou de voleurs, alors le peuple ne leurs faisaient pas confiance, et Rowen se faisait souvent pourchasser.

Le chasseur se tourna sur le dos et regarda vers le haut, une femme, c'était les bottes d'une femme. Heureusement, car l'assassin ne devait pas vraiment l'avoir apprécié. Un petit animal s'approcha de lui, il semblait habitué des humains, sans doute il était apprivoisé. Il tenta de l'éloigner ave des gestes, mais il semblait trop borné pour partir, et alla même jusqu'à lui tirer une mèche. Il se releva d'un bond, l'écureuil n'avait surment pas réussi à rester accrocher à ses cheveux! La fille lui avait parlé, mais il n'avait pas répondu, et gardait ses yeux fixés sur le petit rongeur. Il recula de quelques pas et détacha finalement son regard de l'animal, et le posa vers le haut de la colline, regardant dans le pénombre. Il siffla, le gros loup répondit à l'appel avec un petit hurlement, et bondit hors de la forêt, venant vers eux. L'animal s'asseoya à côté de son maître, fixant Plume d'un air calme. Rowen fit de même, ne parlant toujours pas.

HJ : Désolé ce n'est pas excellent comme post -.- je ferai mieux la prochaine fois

Plume regardait son écureuil avec amusement. Il aimait beaucoup les présences humaines et ne tardait pas à leur faire savoir. Quand l'homme se releva, elle l'appella en sifflant quelque chose qui serait à peu près équivalent à :

Viens ici Murmur!

C'est alors que son interlocuteur apparement peu enclin à la conversation siffla à son tour. Un hurlement lui répondit, puis un loup magnifique vint s'asseoir près de lui. Plume était littéralement sous le charme de cet animal splendide. Elle reporta son attention sur son maitre qui la fixait. Il était un peu plus grand qu'elle. Comme elle s'en doutait, ses yeux étaient bleus, cependant il viraient un peu vers le gris. Ses cheveux blonds jouaient dans le vent. Elle se demanda ce que pouvait cacher son foulard. Peut être était-il défiguré? Ou peut être préférait-il simplement passer inaperçu, ce qui semblait malgré tout difficile au vu de sa maladresse. Se sentant d'humeur enjouée, elle passa une mèche de cheveux derrière son oreille avant de dire :

Tu as un loup vraiment superbe. Comment s'appelle-t-il?

C'était donc par cette femme que l'écureuil avait été domestiqué, ce n'était pas inutile, un si petit animal pouvait aller voler bien des trucs et passer innaperçu! Justement, il n'avait rien volé j'espère? Le rôdeur possède énormément de bijoux, cadeaux de ses nombreux voyages, et il n'avait pas envie que cela tombe sous la main d'un inconnu, enfin, d'une inconnue. On ne pouvait plus faire confiance à personne, maintenant. Encore moins des rôdeurs, pourquoi? Parce qu'ils semblent de plus en plus sombres. Pourtant, Rowen avait été en bon terme avec eux il y a de cela quelques années, mais depuis un moment, ils étaient égoïstes et perfides, la plupart des espions, d'autres, des hors-la-loi. Elle, elle en était peut-être une, même si elle est une fille, il ne faut jamais se fier aux apparences. De plus que les femmes sont plus agiles, et plus rusés et subtiles que les hommes, alors c'est beaucoup plus facile pour elles de faire des mauvais coups.

Le petit écureuil s'en retournait doucement sur l'épaule de son maître, Rowen regardait chaque mouvement, pour voir s'il n'avait pas quelque chose entre ses pattes ou caché dans sa joue. Il n'avait pas confiance en ce petit animal. Il toucha chacunes de ses bagues, pour être certain qu'il n'avait pas réussi à en prendre une, et ensuite il vérifia sa boucle d'oreille, ses colliers, ses bracelets, tout ce qui était précieux. Le rôdeur observa plus attentivement la femme devant lui, elle était vraiment étrange, malgré la noirceur qui les entourait, il pouvait voir qu'elle était...spéciale. Mais qu'est-ce que le spécial? Qui est né pour dire ce qui est normal ou non? Rowen n'était pas nécéssairement normal non plus, bien qu'il était un humain, maintenant, c'est un exilé de son peuple, peut-être pourrait-il revenir un jour dans son pays tant aimé, mais si on le découvrait, ce serait la catastrophe.

Le loup gémit et agita de la queue lorsque Plume le complimenta, ce qui fit sortir le garçon de ses pensées. Le loup ne comprenait pas vraiment le language humain, mais il savait deviné ce qui était méchant et gentil, et il comprenait quelques mots. Son pelage noir était luisant aux éclats de la lune, et on pouvait bien discerner sa tache blanche dans l'obscurité. Ses petits yeux scrutait la femme et l'écureuil, bien que personne ne pouvait vraiment le voir. Le rôdeur regarda son loup un moment et sourit, caché derrière son foulard.

-Dagnir, c'est son nom en langue morte.

Peut-être connaissait-elle la langue morte, alors elle pourrait deviner que "Dagnir" signifiait "Fléau".

Elle remarqua qu'il vérifiait si rien ne lui avait été dérobé. Elle sourit en pensant qu'il ne se doutait pas de la chance qu'il avait eu qu'elle soit de bonne humeur ce soir là. Dans le cas contraire, ses poches auraient déjà accueilli quelques petits objets précieux. Mais elle se dit qu'après tout elle pouvait bien faire une trève en l'honneur de l'excellente nouvelle de la journée. Elle caressa tendrement la tête de Murmur qui était venu se frotter contre sa main. Son écureuil était un des rares êtres vivants pour lesquels elle avait une sincère affection. Avec sa pie qui ne tarda pas à venir se poser sur son épaule. Plume lui gratta la gorge avant de reporter son attention sur l'homme qui venait de lui répondre.

Dagnir. Si ses vagues souvenirs de langue morte ne la trahissait pas, cela signifiait "fléau", nom qui convenait parfaitement à un loup. Elle sentit que cet inconnu était différent. Différent de toutes les ordures en tout genre qu'elle avait pu croiser. Différent des hommes sans coeur qui l'avaient brisée dans son enfance.

A ce souvenir, la cicatrice sur son bras la brula cruellement. Le mot "voleur" gravé dans sa peau avait en quelque sorte amené sa destinée. Voleuse, c'est ce qu'elle était devenue. Pour le meilleur mais surtout pour le pire. Sa vie sociale se résumait à ses informateurs et à ses victimes. Elle ne pouvait pas dire que ça la rendait malheureuse. Seulement qu'elle éprouvait parfois un grand vide à l'endroit où aurait du se trouver son coeur. Etait-ce pour cela qu'elle voulait poursuivre la conversation avec cet inconnu? Elle l'ignorait. Cependant son désir était là bien présent et c'est pourquoi elle demanda avec timidité (et en se maudissant intérieurement) :

Je m'appelle Plume. Quel est ton prénom?

Elle regrettait déjà d'avoir parlé mais il était trop tard. Elle espérait juste qu'il ne se moquerait pas. Son tic lui revint. Elle se mordilla la lèvre inférieure, chose qui lui arrivait assez fréquemment et qui exprimait son trouble.

Rowen aussi de son côté était d'une humeur etonnemment bonne, bien qu'il n'était pas quelqu'un très sentimental, donc il était souvent neutre, sans émotion. Mais peu importe sons humeur, cela n'influençais pas ses actes. Heureusement, bien qu'il était rare que son humeur pourrait le rendre vraiment dangereux, mais avec quelqu'un d'aussi instable, il ne fallait jamais prendre de chances. Mais dans un sens, puisqu'il évitait les gens du mieux qu'il le pouvait, il pourrait alors n'être dangereux opur personne sauf les animaux ou les arbres, bien que ce ne soit pas une bonne chose non plus. Mais dans un sens, s'il devenait émotif au point d'en avoir à se défouler, il pourrait très bien en venir à entrer directement dans un village...Bref, revenons-en à la rencontre de nos deux personnages.

Rowen était effectivement quelqu'un d'un peu spécial, malgré le fait qu'il est un simple mortel. Mais sa façon de penser et d'agir le rend un peu différent, mais cela, peu de personnes le voyait vraiment, peut-être que cette Plume le verrait, elle? Parce que justement, elle-même ne semblait pas comme les autres, il ne fallait pas être devin pour le voir...

Plume, quel prénom étrange tout de même...Était-ce un surnom, ou bien ses parents l'avaient-ils vraiment nommée comme cela? Enfin, la premiere question est plutôt si elle a des parents, des vrais parents. De nos jours, les parents se faisaient souvent assassiner durant des embuscades, et c'est bien dommage, car cela menait les enfants soient à une pauvre vie où ils doivent gagner leur pain, ou alors ils meurent...

Elle lui demanda son prénom...Il n'aimait pas trop le fait qu'ils commençaient déjà à faire connaissance, lui qui voulait passer son chemin innaperçu...C'était raté pour cette fois! Il priait pour que leur conversation ne continue pas trop vers les questions personnelles...

-Je suis Rowen...

Avait-elle peur qu'il rie d'elle? Avait-elle honte de son prénom? Ou bien regrettait-elle simplement de poser des questions? Il ne voulu pas vraiment en savoir plus, mais dans le pénombre, il pouvait voir ses dents blanches mordiller sa lèvre...

Rowen... Prénom étrange qu'elle n'avait jamais entendu. Elle en était maintenant persuadée. Cet homme était spécial. Il avait dû vivre des choses difficiles. Elle sentit qu'elle l'importunait. Elle n'avait pas envie de déranger. Pas ce soir. Elle décida de passer sa route. Elle allait continuer sa vie solitaire. C'était dans ces moments là que sa condition de voleuse lui pesait le plus. Avoir une vie sociale, des amis, des gens sur qui compter. Voilà qui la faisait rêver. Mais qui demeurait inaccessible. Une femme comme elle restait toute seule. Pour sa sécurité mais aussi pour celle des autres. Une rafale souffla à ce moment là, soulevant ses mèches bleues comme pour lui montrer qu'elle avait raison, qu'elle était trop différente pour s'adapter à la vie en ville.

Bonne nuit.

Elle se retourna et se décida à repartir dans la forêt. Murmur grimpa sur son épaule et regarda longuement l'homme pendant qu'elle s'éloignait. Shiver se posa de l'autre côté de sa tête et lui piqua affectueusement l'oreille. Elle la chassa d'une main et continua sa route en silence.

Avait-il été trop froid? Rowen n'avait effectivement pas envie de commencer à parler de tout et de rien, mais comment devait-on réagir quand on n'a pas eu de conversation avec quelqu'un depuis des lunes? Le rôdeur ne parlait qu'a son loup, et celui-ci n'était pas le compagnon idéal pour une vraie conversation. Il n'avait pas eu de vie sociale depuis la fin de son adolescence, et est-ce que ça lui manquait? Oui, toujours, personne ne veut être complètement seul. Mais certaines personnes ne peuvent pas avoir une vie normale, avec des amis, un travail stable et un famille... Quand on a pas le choix, sommes-nous obligés de se plier à la solitude? Ça à l'air que oui, mais cette Plume, elle était surment dans la même situation que lui, alors pourquoi ne pourraient-ils pas se comporter amicalement? Dans le fond, si on ne peut se faire des amis dans la ville, pourquoi ne pourrait-on pas se faire des amis qui sont comme nous?

Rowen se sentit mal quand elle s'en retourna. Était-elle déçue? Il n'aimait pas le fait de parraître ingrat à quelqu'un, il n'était pas comme ça. Mais il ne voulu pas lui dire "Attend!", alors qu'il ne savait même pas quoi dire d'autre... Il la regardait s'éloigner, glissant un petit "bonne nuit" à son tour. Le rôdeur remonta la colline d'où il était tombé, suivit de Dagnir, et il la suivit en silence. Pourquoi faisait-il cela? Aucune idée, et si elle s'en rendait compte, que ferait-il? Il ne savait pas non plus. Mais rien de mieux qu'une bonne improvisation...

Plume entendit à peine le « bonne nuit » du rodeur. Elle était déçue. Elle avait eu un instant l'espoir d'avoir une conversation plus intéressante qu'avec sa pie ou son écureuil. Elle s'était leurrée. Comme d'habitude. Une vie normale ne lui était pas destinée. Son destin avait été tracé le jour où on l'avait abandonné dans la rue, la destinant au vol et aux mensonges. Elle ne pouvait rien y faire et ne pouvait pas changer. Elle était née voleuse, elle mourrait voleuse, quite à écourter sa vie. Elle se vengeait ainsi de tous les affronts qu'on lui avait fait subir. C'est ce qu'elle croyait. Mais étrangement, elle n'en fut plus aussi sure.
Shiver la tira de ses pensées en lui tirant les cheveux. À voir la force qu'elle y mettait, cela devait faire un moment qu'elle essayait. Se figeant, Plume écouta le silence alentour. Un bruit de feuillage la fit réagir. Quelqu'un ou quelque chose la suivait. Décidant de tenter sa chance, elle grimpa dans un arbre et se cacha dans les branchages, attendant que son potentiel agresseur apparaisse. Elle dégaina une dague, vérifia le coupant de sa lame, et se tint immobile pour ne faire aucun bruit. Une araignée tissait sa toile un peu plus loin. Devant cette intruse, elle se déplaça et vint se poser sur le bout de son nez. La pie l'avisa et la goba. Plume n'avait rien remarquait. Les muscles tendus, elle était prête à attaquer.

[pardoooooon pour le retard ]

Pourquoi avait-il tenté de la suivre? D'où était venue cette idée? Peut-être la culpabilité, il avait déçu tellement de gens dans sa triste vie... Sa famille, la douce Ithil, ainsi que Nargodel. C'était une chose terrible que de savoir qu'on nous n'avons pas été à la hauteur des attentes, que tout ce que l'on entreprend est un échec. Alors pourquoi continuer à recommencer les mêmes erreurs, et pour commencer, à se tenir aussi loin des gens? Cette Plume, elle n'avais surment pas de mauvaises intentions, et lui, l'avait fait s'en retourner comme on retourne un achat de mauvaise qualité à son vendeur.

La nuit noire le cachait, mais elle n'était pas suffisante pour étouffer les bruits. Dagnir sursautait et laissait échapper un faible grognement à chaque son produit par son maître, voulait-il être repéré ou non? Mais depuis le temps qu'ils étaient ensemble, le loup savait très bien que Rowen n'était pas doué pour la subtilité en hors-combat, pas de sa faute à lui, s'il était maladroit! Le rôdeur détacha un moment ses yeux de devant, et quand il rvint poser son regard vers Plume, elle avait disparu. Merde! Pourquoi au seul moment d'innatention, il fallait qu'elle se glisse dans un endroit où il ne l'apercevait point! Il s'avanca délicatement en avant, regardant de tous côtés, aucune trace... Et voilà, il avait manqué sa chance...

Plume vit enfin la silhouette s'avançait sous elle. Une silhouette vêtue de clair. Elle ne devait pas laisser passer cette chance de supériorité. Elle se laissa tomber au sol devant la personne et avant que celle-ci n'ai pu bouger, elle avait placé sa lame sous sa gorge. Elle détestait qu'on la suive. Surtout quand elle ne connaissait pas les intentions de l'homme ou la femme concernée. Elle nait pour être solitaire. Et elle le restait. Rowen venait de lui prouver.
L'homme en face d'elle justement était Rowen. Pourquoi l'avait-il suivi? Que voulait-il? Il lui avait pourtant semblé qu'il lui avait clairement indiqué à sa manière qu'elle était indésirable.

-Que veux-tu réellement Rowen? Tu as intérêt à être convaincant, Foi de Plume d'Encre.

Autant dévoiler son identité. D'après sa réputation, elle était cruelle, sans coeur, et n'hésitait pas à tuer. Peut être avait-il entendu parler d'elle. Alors il comprendrait qu'il ne fallait pas s'amuser avec elle. Elle était froide et sans coeur. Elle avait retrouvé sa vraie nature en cette nuit. Adieu les bonnes nouvelles, adieu l'humeur enjouée. Elle était prête à tout.

Il aurait voulu se frapper à l'instant même, mais dans le fond, pourquoi s'en faisait-il tant de l'opinion qu'elle avait de lui dorénavant? Dans le fond, il n'avais rien à se reprocher... Enfin, c'est ce dont il essayait de se convaincre. Il laissa bêtment retomber ses épaules en soupirant, regardant de tous les côtés, le loup était assis un peu plus loin, les oreilles attentives et la queue qui s'agitait faiblement. Rowen se retourna vers lui et vint pour dire quelque chose, mais soudainement Plume apparu devant lui et il senti une froide lame se placer sous sa gorge, et ça ne pouvait pas être pour de bonnes intentions...

-Eh bien... Tu t'en fiche sûrement, mais je suis mal en pensant à la façon dont tu est partie... Je sais bien que tu dois être habituée d'être seule et rejetée, mais j'ai beaucoup plus de conscience que ces barbares racistes, c'est tout.

Il n'avait pas peur, même s'il avait un petit pourcent de chances de mourir assassiné pr cette fille, il n'avait pas peur. Il avait vécu assez longtemps dans la nature pour savoir les véritables dangers que les futiles comme en ce moment, dans le fond, à moins d'être meurtrière, elle n'avait aucune raison de le tuer. Mais sous cette position disons-le inférieure, il se rendait compte que la jeune femme qu'il avait rencontré tentôt avait perdu toute sa bonne humeur, pas de chance!

Elle le dévisageait, imaginant ses traits malgré ce foulard qui lui cachait le visage. Ses yeux n'exprimaient pas le moindre sentiment et elle aurait payé cher pour savoir ce à quoi il pensait en cet instant. Sa voix s'était élevée, claire et nette. Il avait touché un point sensible. Cela se voyait-il tant qu'elle n'était appréciée de personne. Une vague de tristesse la submergea. Sa solitude lui pesait de plus en plus en ce moment. Elle tenta en vain de rester impassible. Mais elle savait qu'elle n'avait jamais été douée pour cacher ses sentiments. Après un dernier regard, elle baissa la lame, la passa dans la lanière autour de sa cuisse, s'éraflant sans s'en rendre compte sa peau si tendre.

Rentre chez toi. Il n'y a rien pour toi ici. Pars. Quitte cette forêt. Tu pourrais faire une mauvaise rencontre.

Elle se retourna, siffla la pie qui était restée dans l'arbre et commença à s'éloigner de sa démarche souple. Elle ignorait pourquoi elle se condamnait elle-même à la solitude. Peut être parce qu'elle avait réussi à se convaincre qu'elle était inférieure et que personne ne voulait d'elle. Comment expliquer autrement que ses parents l'ait abandonné dès sa naissance? Elle était foncièrement mauvaise et le resterait quoi qu'il arrive. Elle sentit une larme couler le long de sa joue. A ce contact, elle tressaillit, elle n'avait pas le droit de pleurer. La beauté des larmes ne devait pas être défigurée par le mal qu'elle était. Des écailles bleues apparurent sur le chemin de la larme, créant une barrière turquoise sur la joue de la jeune femme.

Avait-il dit quelque chose de mal? Il devrait apprendre à avoir plus de tact, la prochaine fois. Pourquoi était-il allé lui dire qu'il se doutait qu'elle vivait de solitude? C'était sorti tut seul sans doute, et ça se voyait, de toute façon... Alors pourquoi le nier? Il reprit confiance et ne regrettât aucun de ses mots, par imprudence, peut-être, mais il fallait savoir dire ce qu'on pensait, dans la vie.

-Je n'ai pas de chez moi, vous croyez être la seule reine de l'errance? Détrompez-vous, je rôde dans ces alentours depuis des lunes, et les rencontres ne me font pas peur. J'en ai vécu plus que vous ne pourriez l'imaginer... Partez si vous le souhaitez, mais ne me dites pas ce que je devrais faire.

Plume s'était retournée, il ne trouvât rien à ajouter de plus. Pourquoi avait-il pensé qu'un autre rôdeur pouvait savoir être amical? Peut-être parce qu'entre confrères, il faut se comprendre, mais elle ne semblait pas être du même avis. Rowen n'avait pas à lui dire quoi faire, mais il trouvait dommage qu'elle s'exile elle-même comme cela...